COMMUNIQUÉ : Profaner une mosquée n’est pas un signe de “joie et de fierté”! La dégrader n’est pas une opinion, c’est un délit puni par la Loi

Suite à une énième profanation de la mosquée de Qouba de la Croix Rousse, le CFCM a exprimé sur son compte X (tweeter) sa condamnation ferme de cet acharnement haineux contre un lieu de culte. Cette profanation est intervenue à quelques heures de celle de la mosquée de Cherbourg, également victime de nombreuses atteintes dont un tir au fusil encore visible sur son portail.

En réaction à cette condamnation, Florence Bergeaud Blackler, connue pour son zèle sur tweeter, a posté : “Point de haine ici, au contraire. Tout au plus de la dégradation de bâtiment. Le CFCM condamne la joie et la fierté de ceux qui ne pensent pas comme lui“.

Chacun est libre d’être fier de ce qu’il veut. Chacun est libre de critiquer l’islam et d’exprimer ses opinions sur ses principes et ses pratiques. Cependant, cette expression doit se faire dans le respect de la Loi.

Dégrader un lieux de culte n’est pas une opinion, c’est un délit dont l’auteur court jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Le promouvoir comme le fait cette polémiste, est une provocation et une incitation à commettre des délits.

Le CFCM est indigné du fait qu’une chercheuse, qui plus est affiliée au CNRS, puisse applaudir publiquement et ouvertement des actes de délinquance à l’encontre d’une mosquée au moment où les actes antimusulmans se multiplient d’une manière inquiétante.

Ces actes commencent parfois par des tags, et peuvent aller, comme ce fût le cas récemment,  jusqu’à des incendies de mosquées avec des fidèles en prière à l’intérieur, ou encore des tirs sur des mosquées ou même sur des fidèles comme ce fût le cas à Bayonne.

Dans le même registre, le polémiste Jean Messiha vient de qualifier de “nouvel héros français ayant fait preuve de courage admirable“, un individu qui s’en est pris à une jeune fille musulmane pour la seule raison qu’elle portait le voile dans une boulangerie. Cette glorification est une provocation et une incitation à la haine et à la discrimination punis qui n’ont pas de place dans notre pays.

Pour rappel, le 11 janvier 2024, le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné à trois mois de prison avec sursis le gérant d’une supérette à Nîmes et à verser un euro symbolique au CFCM. Ce gérant a été reconnu coupable d’avoir refusé l’accès à son commerce à des femmes voilées en 2020.

Dans les deux cas, les messages véhiculés sont graves et irresponsables en raison de la forte audience dont jouissent les deux polémistes dans les médias et sur les réseaux sociaux. En incitant ouvertement à des actes délictueux, sous couvert de la liberté d’expression, ces polémistes font l’apologie de la haine et de la discrimination et menacent la cohésion dans notre pays.

Paris, le 22 avril 2024

Le Conseil Français du Culte Musulman

CFCM

Le Conseil français du culte musulman est une association française régie par la loi de 1901 qui a vocation à représenter le culte musulman en France auprès des instances étatiques pour les questions relatives à la pratique religieuse.

Vous pourriez aussi aimer