Philippe Lazzarini, commissaire général de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), a pointé que « le nombre d’enfants présumés tués en seulement quatre mois à Gaza est plus élevé que le nombre d’enfants tués en quatre ans dans l’ensemble des conflits à travers le monde ». La perspective d’une attaque israélienne à Rafah présage une situation encore plus inhumaine et apocalyptique si rien de concret n’est fait.
Les survivants aux bombardements incessants et indiscriminés de l’armée israélienne font face, en ce moment, à une terrible famine provoquée par le blocus inhumain que pratique cette armée contre les populations et en particulier les enfants de Gaza : « la famine est utilisée comme arme de guerre à Gaza », a déclaré Joseph Borell, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères.
Des centaines de camions humanitaires chargés d’aide alimentaire sont toujours volontairement bloqués par l’armée israélienne. Selon Leo Cans, chef de mission à Médecins sans frontières, l’armée et le gouvernement israélien bloquent volontairement l’entrée de lait infantile pour les nourrissons de Gaza dont certains meurent littéralement de faim dès leurs premiers mois.
Les images d’enfants palestiniens squelettiques et mourants de faim ou d’enfants, orphelins errants et hagards dans les ruines, à la recherche de traces de denrées introuvables, sont toutes aussi cruelles que les images effroyables d’enfants palestiniens amputés sans anesthésie.
Ces images laisseront des traces indélébiles dans la conscience de l’humanité qui n’a pas su faire respecter ses principes universels et humanistes dont la lutte contre le meurtre, la torture, les injustices et, plus que tout, le martyr des enfants.
Comment de telles horreurs peuvent se produire et durer aussi longtemps sans qu’aucune mesure contraignante n’ait été prise par le monde libre pour y mettre fin ? Y’aurait-il dans notre monde des peuples qui méritent d’être défendus et protégés et d’autres qui n’ont pas ce droit ? Y’aurait-il des vies humaines qui valent plus que d’autres ?
Paris le 19 mars 2024
Le Conseil Français du Culte Musulman