Les membres du CFCM font part de leur état profond d’affliction et de déchirement face à la tragédie humaine et inédite que continuent de subir les palestiniens, et en particulier les enfants et les bébés de Gaza au vu et au su de tous.
Cet état de tristesse immense se conjugue à un état d’exaspération face à la passivité incompréhensible et à l’inaction totale des puissances dites “occidentales” ayant inscrit la défense des Droits de l’homme, des Droits de l’Enfant, et du Droit humanitaire dans leurs constitutions et principes fondamentaux.
Le cri « Plus jamais ça » que nous ont légué les témoins de l’extermination nazie du siècle dernier, devait nous immuniser contre la récidive criminelle et les tentations génocidaires contre l’humanité. Ce n’était malheureusement pas le cas dans un passé récent au Rwanda et en Bosnie. À présent, ce n’est pas non plus le cas à Gaza où les massacres et la déshumanisation qui frappent les populations civiles nous font craindre le pire.
Aucune perspective menant vers la paix ne semble émerger. Bien au contraire, l’armée israélienne a annoncé que cette entreprise meurtrière va durer des mois, alors que pour les civils sur place, une seule journée à côtoyer le sang, la faim, le froid, et la terreur équivaut à une éternité.
Les images terribles d’enfants déchiquetés, opérés sans anesthésie, apeurés et en état de choc extrême n’est pas une fiction ni une invention de l’esprit au service de prétendues propagandes. C’est une réalité observée et documentée par les ONG humanitaires et le personnel des Nations Unies.
Ce sont des milliers de civils innocents tués par les bombardements de l’armée israélienne, en majorité des femmes et des enfants, et probablement des milliers d’autres encore sous les décombres. L’anéantissement total du système de santé à Gaza et le blocus inhumain pratiqué par Israël contre les populations civiles ne laissent aucune chance de survie notamment aux milliers de blessés et de malades.
Selon le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit de la Santé, le commissaire général a déclaré : « Nous atteignons le point de non retour, où le mépris flagrant du droit humanitaire international marque notre conscience collective ».
Parce que personne ne devrait tolérer une telle agression contre l’humanité, nous devons tous ensemble nous mobiliser plus que jamais pour un cessez-le-feu immédiat et en faveur de la paix.
Paris, 16 décembre 2023
Le Conseil Français du Culte Musulman