L’ONG « Save the Children » a rapporté que plus de 20 000 enfants seraient actuellement portés disparus à Gaza, une région décrite par l’UNICEF comme un véritable “enfer sur terre” pour les plus jeunes. Parmi eux, des milliers d’enfants seraient ensevelis sous les décombres, tandis que d’autres auraient été enterrés anonymement dans des fosses communes. Des milliers d’orphelins, à la recherche de leurs familles disparues, errent parmi les ruines continuellement bombardées par l’armée israélienne.
James Elder, porte-parole de l’UNICEF, a mis en lumière le cas de Qamar, une fillette de sept ans blessée lors du bombardement du camp de réfugiés de Jabaliya. Faute de médicaments, les médecins ont dû procéder à une amputation de sa jambe, probablement sans anesthésie. La fillette, en état de choc, a été transportée par sa mère et sa sœur, elles-mêmes blessées, qui ont dû se rendre à pied vers le sud de Gaza.
Des femmes et des hommes justes de notre pays qui dénoncent cette réalité accablante sont régulièrement accusés d’être antisémites par certains soutiens radicaux du gouvernement Netanyahou parmi les personnalités publiques françaises. Ces derniers préfèrent entretenir une négation abjecte des atrocités et souffrances endurées par la population civile Palestinienne et propagent activement la théorie infamante du « Pallywood » insinuant que les victimes palestiniennes seraient des acteurs mimant leur souffrance et leur mort.
Les images bouleversantes de civils palestiniens brûlés vifs lors d’un bombardement israélien sur un campement de réfugiés dans l’enceinte d’un hôpital à Gaza ont suscité une indignation mondiale. Le cas particulièrement poignant de Shaaban Al Dalou, un jeune homme de 19 ans filmé en train d’être brûlé vif, les mains levées vers le ciel au milieu des flammes aux côtés de sa mère, a marqué les esprits.
Malgré l’authenticité de ces scènes confirmées par de nombreux médias internationaux dont des médias français, des voix discordantes continuent sans aucun scrupule à entretenir le déni à leur sujet. Ainsi, la vice-présidente du Conseil représentatif des institutions juives (CRIF) a réagi en tweetant : « Quand on aura mis bout à bout toutes les vidéos avec trucages, maquillages, mises en scène, on découvrira Paliwood. ».
Ces propos, minimisant la souffrance des civils palestiniens, s’inscrivent dans une rhétorique négationniste visant à couvrir les crimes de guerre et à justifier les horreurs subies par des populations civiles innocentes.
Nous savions que les Palestiniens, étaient déshumanisés par une rhétorique violente qui les compare à des animaux ou des insectes et leur nie le droit même d’exister. Nous apprenons désormais qu’ils sont déshumanisés même après leur mort.
Paris, le 21 octobre 2024
Conseil Français du Culte Musulman